mercredi 27 juin 2007

Néant

Pouvoir traduire en mots,
ma peine et mon fracas
c'est pour moi, juste ce qui me délivrera
de cette pesante oppression
de vouloir exercer ma diction
sans pour autant remettre
tout en cause et me permettre
de changer ma vie en folie.
Vouloir le vouloir
n'est pas aisé ni le grimoire
de mon inconstance ni de ma consistance
je ne peux rompre les chaines du passé
j'ai beau m'agiter, m'enfermer
ne servira qu'à accentuer
le désordre en moi.
Traduire les instants de bonheur
de mon âge pas encore en fleur
me semble si loin
que le désespoir est vain
je voudrais l'enchantement
des jours passés à rêver
du jour où le désir serait parfait.
prendre les mots et les transformer
en candeur et apprécier
leur désinvolture et leur tournure
dans la joie des idées placées
au centre de ma raison en fusion.
du passé au présent s'en vont
les chimères d'un jour blafard
de gris teintées et hagards
de ces yeux qui contemplent
l'autel de ma dissonance
avec ce que fut l'espérance.

lundi 25 juin 2007

Vague à l'âme

De tant de tristesse je me suis abreuvée
Que nulle part ailleurs je demanderai
Quel sort le mien a été pour que le ciel m'ait jeté
Tant de larmes et tant de désespoir
Au point de ne pas savoir où aller.

De ma condition je me range
De toute franchise je me dérange
Pour rien ne trouver en moi
Dorénavant le silence sera
Mon moteur de dissonance.

Tant de fois j'ai exigée
Une réponse qui devient désordonnée
Dans mon esprit j'enfouis
Les jours heureux à tout prix.

Vouloir reprendre le cours
De ma vie devient jour à jour
Plus pesant de promesses
De larmes je refonds en tristesse.

Comme une odeur ... de Sainteté

Est-il raisonnable d’envisager que le plus Grand Homme se prenne pour un prophète ?

A l’annonce de tous ces chantiers réformateurs qu’il met en œuvre avec autant de frénésie, je me pose la question si par hasard, il n’entendrait pas une petite voix qui lui ordonne de se presser pour ne rien oublier et pour laisser son empreinte dans l’Histoire au plus vite au cas où la fin du monde serait trop proche… En plus certains d’entre eux, se composent de dualité.

Des bonnes choses pour les grands contrebalancés par des petites bonnes choses pour les petits.

A croire qu’on assiste au vieux combat du bien contre le mal.

Je ne sais pas si ce qui lui a été reproché à un moment donné, son affection pour la religion, ne serait uniquement qu’une grande connaissance des Livres Saints.

Dans l’un d’eux on parle du combat pour devenir meilleur, dans un autre de Djihad, concept philosophique qui aboutit à la Sainteté.

On y dit bien que le Messie doit revenir. Serais-ce lui ?

J’ai entendu dire que le pouvoir était un sacerdoce…un don de soi…ma parole, serions-nous à l’aube d’une nouvelle ère réincarné par un nouveau mystique ?

Il va falloir que je prête l’oreille moi aussi, il ne faudrait pas, que je ne puisse pas me transformer en apôtre par manque de vigilance…

Dans le Panthéon de l’athéisme, il serait étonnant que le Bon Dieu ait décidé de nous donner l’image de Son plus grand éclat !

Quoique les voies du Seigneur sont impénétrables….

Ma jolie colonie de vacances

Quand cessera-t-on de nous servir des slogans à effet d’annonce ?

Je commence à rêver en entendant « qu’on ne veut pas smicardiser la société française »…On vous offre « le travailler plus pour gagner plus » en compensation d’une miette à la hausse du SMIC.

Je pense que ces Messieurs n’ont convenablement pas étudié leurs dossiers, ou bien ils appliquent avec vaillance, les enseignements de certaines statistiques qui laissent entrevoir : les smicards, n’ont pas fréquenté assez longtemps l’école pour comprendre ce qu’on leur vend. Ils ne lisent pas entre les lignes, ils ne savent pas bien compter et leur capacité à anticiper leur coupe sur l’APL est très réduite…

De toute manière ils ne gronderont pas, et leur mécontentement sera différé d’un an ! Messieurs bravo, très bonne étude Psycho-social !

Et nous, petites femmes de ménage et gens du métier d’avenir « Les Services », on deviendra très vite la classe moyenne… ! La CAF fera le plein d’économies, la Sécurité Sociale deviendra la grande faille. On alourdira son fameux trou avec bonheur, quand nos corps seront à la limite d’épuisement et que nos arrêts de travail feront nos vacances !

Bientôt l’Afrique et la vallée du Rift à l’horizon !

Rêvons gentille Petite France, chantons tous à l’unisson : Merci, merci notre gouvernement, tous les ans je voudrais que ça recommence, you kaïdi aïdi aïda… !

mardi 19 juin 2007

L'Homme et le capital

Comment et par quel mystère a-t-on pu nous faire croire, que l’homme n’était qu’une petite chose sans importance face au capital ?

En voilà une réflexion à laquelle je ne trouve point de réponse ! Serais-ce que notre société n’engendre que des actionnaires ou des aspirants à la richesse ?

On s’est ému par le chiffre de mon salaire… on a du mal à s’émouvoir par la somme de renoncement que cela apporte. Nous tous, serions-nous insensibles aux difficultés de nos voisins ? Serions-nous aveugles au point de ne pas nous interroger du sens du mot partage ?

En voilà plein de questions, encore…et encore que je me pose. La politique on ne l’exerce plus, les droits qu’on nous a acquis on les laisse aux autres, on assassine la moral de notre société…

Quel sens devrons-nous désormais donner à l’Homme ?

Serait-il placé au centre de la galaxie, juste pour subir la loi d’un petit nombre ? Pourquoi ne pas essayer d’inverser le sens de l’Histoire ? Devrons-nous continuer encore et encore à nous courber devant l’ordre établi dans les idées ?

Je suis ahurie par certains commentaires, heureusement encore en petit nombre, de ces gens qu’avant de vivre ont déjà perçu la mort…. !

lundi 18 juin 2007

La petite boite à merveille

Depuis quelques jours, j’entends « Qu’elle vende donc sa maison… ! ».

Et bien oui, j’ai anticipée ! Elle est déjà en vente. La seule chose qui donnait encore de la stabilité à mes enfants. ..

Travailler plus permettait aussi d’espérer un éventuel rachat de la part de mon ex-mari mais, le système trop vicieux ou trop vicié m’ôte tout espoir.

Pour un banquier je dois afficher un salaire suffisant pour qu’il m’accorde un crédit, mais dans leurs paramètres ils incluent souvent l’APL. Comme je n’en percevrais plus, leur calcul sera vite fait !

Je suis assez désabusée face aux discours que même les petites gens comme moi peuvent tenir. Il est surprenant qu’on a réussi à leur faire croire qu’avoir quelques maigres sous et une maison était déjà la classe moyenne.

Ainsi va la vie ! Devant leur télé ils se construisent un monde. Leurs rêves leur semblent réalité, devant les shows bienveillants de nos chaines charitables !

On vous décarcasse une maison, on jette tout ce qui était à vous, pour vous exploser quelques jours après la consommation à outrance ! On vous refait un logis si bien achalandé, mais pur produit du néant ! On se laisse aller avec délices à construire le décor de son quotidien par d’autres…

Même le Bon Dieu doit être effaré face à cela. Lui, qui a donné à l’homme la raison pour s’en servir…avait omis de rayer de son cerveau, sa petite boîte à merveilles…la télé !

Lui, qui est si décrié comme symbole d’asservissement a un concurrent bien redoutable !

mardi 12 juin 2007

Pensée primaire

Je viens de prendre mon courage à deux mains enfin ! Ces dernières années ma vie a basculée.

Contrainte à un divorce dont le moteur principal a été cette fameuse « identité national » qu'on nous crie à longueur de journée dans les médias et où nos politiciens se gargarisent afin d'éluder, tous les malaises de la France. Pour me situer, je ne dois dire que je ne suis qu'une petite femme de ménage portos du fin fond de la France. Il est vrai, que je ne suis pas censée penser mais juste exécuter.

On est à la veille encore d'élections et ma révolte s'intensifie. On vient de toucher à ma personnalité et à ce que je suis. Ces derniers temps on nous donne de grands mots on nous parle des grandes valeurs . Depuis longtemps les valeurs je les ai appliquées en moi et dans ma famille.

J'ai trois enfants, à qui je ne cesse de dire que l'éducation et l'école est la nécessité absolue pour devenir des Hommes de Bien. Donc mon ainée, l'année de mon divorce a obtenu son Bac et s'est dirigé vers une école d'ingénieurs à Paris. C'était son rêve, et moi, sa mère je me sentais incapable de le lui briser... Malgré le peu de moyens, je l'ai laissé partir tout en me disant que j'avais pendant dix huit ans construit sa volonté d'étudier de s'accomplir et que je ne pouvais en aucun cas le lui ôter tout espoir. Je me suis mise donc à travailler au de-là du raisonnable.

« La valeur travail » a eu de la résonnance en moi et les gens de bonne volonté comme certains disent dernièrement a été mon moteur, de la bonne volonté j'en ai pas manquée et pourtant aujourd'hui, je me sens en révolte en entendant les discours mensongers de ceux qui nous gouvernent.

On discoure sur le fait « travailler plus pour gagner plus » on parle d'heures supplémentaires... alors, que j'en fais déjà tant...

Depuis deux ans je fais en moyenne entre 180 et 200 heures dans le mois pour pouvoir assumer mes obligations de mère, sauf que... et bien voilà... pour payer le logement de mon fils à Paris et assumer encore les deux autres enfants qui sont auprès de moi la petite femme de ménage portos a travailler 13 mois sur 12, point de vacances, a travaillé tous les jours, point de week ends, ses enfants souffrent de l'absence de leur mère , mais cela Monsieurs les politiciens n'en tiennent pas compte quand ils nous parlent « d'égalité des chances ».

Tout compte fait je viens d'appliquer depuis deux ans et demi tous les préceptes de cette nouvelle politique qu'on veut nous faire essayer. Une femme de ménage, n'a pas droit à des heures sup car elle n'a pas le même employeur. Dans mon cas j'en ai sept !!!
J'ai la déprime qui me guette parce que je ne sais pas comment nourrir mes enfants à la fin de ce mois... en effet, pour la Caf je ne fais plus partie des gens nécessiteux puisque j'ai un revenu bien trop important pour eux. Ils ne se soucient guère de savoir comment j'ai pu mettre autant d'euros à moi toute seuls sur ma déclaration de revenus.

Le fait est encore là, je n'ai plus d' APL, à moi de me débrouiller pour payer toutes mes charges.
Aujourd'hui j'ai perdu 13h de travail et aux Assedic on me dit que je n'ai pas droit à toucher des indemnités dessus car j'ai encore 36h et je n'ai pas réduit de 70 pour cent mon activité. Fin Juin le glas sonnera pour 8 h de plus !

Eh bien oui, je suis une femme très riche par rapport à d'autres...

Monsieurs les politiciens j'aimerais savoir comment faire pour ne pas devenir un cas social...j'aimerais savoir si la valeur travail est la seuls que vous préconisez pour la France , l'identité national doit-elle s'appliquer à moi ?

Celle qui a choisi la France comme pays ne sait plus ce qu'elle est. Son mari n'a cessé de lui rappeler qu'elle n'était pas française...alors qu'elle s'estime aussi Française que n'importe quel Français et que les valeurs qu'elle tient en elle sont des valeurs Universelles.
J'ai peur pour mes deux derniers enfants, que le manque de disponibilité de leur mère ne les amène à commettre de belles bêtises puisqu'elle n'est plus là pour les éduquer. Des enfants qui s'éduquent seuls manque de mieux...et dans ce monde où la populace est devenue classe moyenne la problématique des envies inassouvies et des frustrations n'ont pas de remparts. La famille et le rôle de la mère absente font loi. Dans quelques années peut-être qu'on va me signifier que j'ai été une mauvaise mère parce que je n'ai pas su veiller sur eux et leur donner des bonnes valeurs Républicaines.

Ma révolte est grande, moi qui depuis deux ans je suis le cobaye de choix de la politique qu'on nous préconise. Je ne sais plus comment faire pour continuer à croire qu'un Etat doit veiller sur ses citoyens et les grandir au lieu de les amoindrir.

Après avoir tant travaillé me retrouver à demander la charité auprès des assistantes sociales enlève en moi toute combativité, en effet, les valeurs auxquelles je croyais commencent à me faire défaut. Travail, solidarité, générosité, ouverture aux autres, combativité, volonté de s'en sortir, tolérance et récompense de ses efforts me semblent bien loin.

A mes enfants je ne pourrais les défendre avec vigueur quand tous les soirs ils auront des pâtes en guise de diner...parce que leur mère ayant travaillé ne pourra leur offrir plus puisque les instances de l'Etat lui auront enlevé le budget nourriture . Plus d'Apl pas non plus d'Assedic sur le travail perdu... Et bien, M. les politiciens seule consolation pour mes enfants, ils auront leur mère à eux un peu plus longtemps mais moins disponible que quand elle était absente puisque ses tracasseries à elle désormais ne seront plus la culpabilité mais juste la recherche éperdue de payer les factures, et ce sera nécessairement par leur ventre que ça passera.

Comme c'est aisé de parler de la France profonde et des idéaux quand tous les jours on a de quoi manger et de quoi rêver... le rêve pour moi est en train de finir face au quotidien !
Je m'apprête à aller voter et je n'ai pas encore décidé si je dois voter pour le mensonge pour l'hypocrisie et pour le dénie de soi ou bien le vote du profond désarroi et désespoir, le blanc qui me sied si bien depuis quelques jours.

Je crains bien que je n'ai pas encore perdue toute combativité...je suis en train de vous écrire...c'est la fête des mères et je n'ai pas encore vu mes enfants...ma fête à moi c'est le balai et la serpillère ...en bouquet.